La République démocratique du Congo (RDC) a signé un accord avec les partenaires chinois et espagnol pour la construction du projet de barrage hydroélectrique Inga 14 de 3 milliards de dollars américains.
Le consortium qui est dirigé par Chine Trois Gorges, aux côtés d’un consortium européen, dirigé par Actividades de construction et services (ACS) de l'Espagne, devrait voir le vaste projet presque tripler la capacité de production de la RDC en alimentant son industrie minière et l'approvisionnement de l'Afrique du Sud.
Projet de barrage hydroélectrique Inga 3
Le projet Inga 3 fait partie d’un important programme d’extension de barrages hydroélectriques le long du fleuve Congo. Il est sur la planche à dessin depuis environ 30, mais a été retardé à plusieurs reprises. Le pays a eu du mal à mobiliser le financement nécessaire pour ce qui serait l'un des investissements les plus importants du continent dans l'un des pays les plus risqués d'Afrique.
Le projet de barrage hydroélectrique devrait générer une capacité installée de près de 5GW. Cependant, les promoteurs du projet ont récemment suggéré de nouvelles révisions de sa conception afin de produire jusqu'à 11GW, ce qui nécessiterait d'importantes injections supplémentaires de capital pour la refonte technique, les études de faisabilité du projet et les mesures d'atténuation. La nouvelle série d'études requises pour la refonte proposée augmenterait considérablement les coûts et les risques financiers du projet.
Les sociétés impliquées, notamment China Three Gorges, ACS, Power China et AEE Power, se partageront la responsabilité du projet Inga sur les communautés touchées, l'environnement et les générations présentes et futures de Congolais, qui supporteront les énormes coûts financiers, notamment: un énorme fardeau de la dette.
Les chutes d’Inga sont uniques car elles permettent la construction de barrages hydroélectriques près de l’embouchure de la principale rivière d’un bassin continental. Les barrages ne peuvent généralement être construits que dans les zones en amont, où la vallée est plus étroite. Environ 42 millions de tonnes d'eau traversent le Bas-Congo chaque seconde, le deuxième plus gros volume après l'Amazone.
