Une plateforme de dédouanement en ligne pour économiser 450 millions de dollars au Kenya en 6 ans

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L'efficacité du temps est cruciale pour tout port car elle améliore le temps de rotation moyen, mais l'Afrique subsaharienne est aux prises avec de longs retards dans le dédouanement des marchandises de ses ports, ce qui lui coûte des revenus de plusieurs millions de dollars, ce qui impose un impact économique négatif. Cependant, pour se retirer de la liste des pays aux prises avec de longs retards dans les ports, le Kenya a lancé un système de dédouanement en ligne.

Cette décision vise à renforcer les opérations du port de Mombasa et de l'aéroport international Jomo Kenyatta (JKIA). Le système de guichet unique électronique, également connu sous le nom de Kenya TradeNet System, devrait permettre aux commerçants de dédouaner leurs marchandises plus facilement et à moindre coût dans ce pays d'Afrique de l'Est. Avec le système en place, le pays espère réduire progressivement le temps de séjour de la cargaison à un maximum de trois jours au port et à JKIA, allégeant ainsi le coût des affaires dans la région de l'Afrique de l'Est.

Actuellement, il faut en moyenne sept jours pour dédouaner la cargaison au port de Mombasa. Les responsables affirment que le système réduira de 50% le coût d'expédition d'un conteneur du Kenya vers l'Ouganda, passant de 3,300 1,600 USD actuellement à 3,300 5,000 USD. Les conteneurs destinés au Rwanda coûteraient XNUMX XNUMX dollars EU sur les XNUMX XNUMX dollars EU précédents.

Le système offrira aux commerçants une plate-forme unique pour déposer les documents associés au dédouanement des marchandises. Les informations peuvent ensuite être partagées avec de nombreuses agences, dont la Kenya Revenue Authority (KRA), le Kenya Plant Health Inspectorate Service (KEPHIS), le Kenya Bureau of Standards et la Kenya Ports Authority (KPA).

Le logiciel intègre plus de 24 agences gouvernementales et propose divers modes de paiement, y compris l'argent mobile et 24 banques commerciales.

Une fois pleinement opérationnel, le système devrait permettre au pays d'économiser entre 150 et 250 millions de dollars US au cours des trois prochaines années, les économies devant atteindre 450 millions de dollars US d'ici 2020.

Selon l'enquête économique de 2014 de la Banque centrale du Kenya, le fret manutentionné au port de Mombasa a augmenté de 1.8% à 22.31 millions de tonnes l'année dernière. Une grande partie de cette cargaison est destinée aux pays de la Communauté de l'Afrique de l'Est (CAE), principalement le Rwanda, l'Ouganda et le Soudan du Sud, le reste restant au Kenya.

Rédaction d'une étude de la Banque mondiale intitulée «Pourquoi le fret passe-t-il des semaines dans les ports d'Afrique subsaharienne? «Shantayanan Devarajan, économiste en chef de la Banque mondiale pour la région Afrique, affirme que les longs temps de séjour sont dans l’intérêt de certains acteurs du système et qu’il s’agit de traiter la cause immédiate du problème, comme l’apparente absence de postes d’amarrage dans les ports africains, est peu susceptible de déclencher une solution. Il évoque le cas des importateurs qui utilisent les ports pour stocker leurs marchandises en citant Douala, au Cameroun, où le stockage dans le port est l'option la moins chère jusqu'à 22 jours.

Il ajoute que les courtiers en douane sont peu incités à déplacer les marchandises car ils peuvent répercuter les coûts de retard sur les importateurs. Pire encore, lorsque le marché intérieur est un monopole, le producteur en aval est incité à prolonger la durée de séjour des cargaisons afin de dissuader l'entrée d'autres producteurs.

L'étude montre que les comportements discrétionnaires augmentent les inefficacités du système et augmentent les coûts logistiques totaux. «Dans la plupart des ports d'Afrique subsaharienne, les intérêts des agences de contrôle, des autorités portuaires, des opérateurs de terminaux privés, des opérateurs logistiques (transitaires) et des grands expéditeurs s'entendent au détriment des consommateurs», indique l'étude.

Il est impératif de noter que l'atténuation de ces contraintes contribuera grandement à garantir la prospérité économique du continent.