Un gazoduc sous-marin allume les rêves énergétiques régionaux de l'Égypte

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La République arabe d'Égypte est impatiente d'utiliser ses vastes réserves de gaz sous-marin nouvellement exploitées pour s'établir comme un exportateur d'énergie clé et relancer son économie en déclin.

Ces derniers mois, la capitale du pays, Le Caire, a signé des accords gaziers avec Israël, Chypre, la Grèce et la Jordanie. Ceci est motivé par la découverte d'énormes gisements de gaz naturel en Méditerranée. Oussama Kamal, ancien ministre du pétrole, a déclaré que l'Égypte avait l'intention de devenir un «hub» énergétique régional.

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Coup de pouce à l'économie du pays

Le gaz a commencé à couler de quatre grands gisements de la côte méditerranéenne égyptienne, dont le gisement de Zohr, qui est le plus grand gisement de gaz des eaux égyptiennes, inauguré par le président Abdel Fattah Al-Sisi l'année dernière.

Le gaz a changé la donne pour le pays, après une crise financière qui a poussé Le Caire en 2016 à contracter un prêt de 12 milliards de dollars auprès du Fonds monétaire international. Le déficit budgétaire de l'Égypte, qui a atteint 10.9 % du PIB au cours de l'exercice 2016-2017, est depuis tombé à 9.8 %. Depuis septembre, l'Égypte a pu arrêter les importations de gaz naturel liquéfié, qui lui ont coûté l'an dernier 220 millions de dollars US par mois.

Ayant répondu à ses propres besoins, Le Caire cherche à relancer ses exportations et à étendre son influence régionale. Il a signé des accords pour importer du gaz des pays voisins pour la liquéfaction dans des installations sur sa côte méditerranéenne, prêt à être réexporté vers l'Europe.

Les ambitions énergétiques régionales de l'Égypte ne se limitent pas au secteur du gaz naturel, mais concernent également des projets majeurs dans les secteurs pétrolier et pétrochimique. Tarek El Molla, ministre du Pétrole et des Ressources minérales, a récemment annoncé un accord pour agrandir la raffinerie de Midor dans la capitale égyptienne afin d'augmenter sa production de 60%.

En outre, la raffinerie de Mostorod devrait produire 4.4 millions de tonnes de produits pétroliers par an après sa mise en service en mai prochain. Cela seul permettra à l'État d'économiser 2 milliards de dollars par an sur les importations pétrochimiques, qui lui ont coûté 5.2 milliards de dollars l'année dernière. L'Egypte investit également dans une usine de transformation sur la mer Rouge qui pourrait produire 4 millions de tonnes de produits pétrochimiques par an et créer 3,000 XNUMX emplois dans le pays.